Dans un monologue percutant et sans détours, Laurène Marx questionne le genre et l’identité dans nos sociétés prétendument progressistes.
Pour un temps sois peu est l’histoire d’une femme trans dans tous ses détails les plus dangereux, cruels, mais bien réels. Raconté par une personne qui l'a vécu au plus profond de sa chair, cet uppercut foudroyant est un manifeste, une reprise de pouvoir sur la parole intime des personnes transsexuelles.
Au milieu de tous ces détails, il y a les questionnements imposés par la société, le parcours trans, son rapport au féminisme, sa quasi-impossibilité de fuir la binarité, la difficulté d’aimer et de choisir ses amours dans un monde à la sexualité hétéronormée. Et, enfin, cette quête presque inévitable : celle d’essayer d’être la femme complète, parfaite, celle que l’on ne voit pas, celle qui n’est plus transsexuelle, celle qui est hétéro et qui ne remet plus rien en question afin que l’on ne la remette pas en question. Finalement, le plus important ne serait-il pas d’accepter d’être peu et de se convaincre que l’on est beaucoup, pour ne surtout pas réaliser que l’on n’est peut-être plus rien ?
Écriture et interprétation Laurène Marx Mise en scène Fanny Sintès Création lumières Solange Dinand Production Cie Je t’accapare, FAB – Fabriqué à Belleville Soutien La Libre usine, Fabrique Bellevue-Chantenay, Théâtre ouvert, Bains Public, Nouveau Studio Théâtre, Ville de Paris, Région Pays de la Loire
Pour un temps sois peu est édité dans une coédition des Éditions Théâtrales et du Lyncéus festival.
Le texte est lauréat d'ARTCENA et a obtenu le « Prix du Jury » de la Librairie Théâtrale et le « Prix Adel Hakim ».
Laurène Marx est représentée par Anaïs Charteau de l'Agence Althéa.
Spectacle présenté en collaboration avec Rosa Lëtzebuerg, le Centre LGBTIQ+ CIGALE, la Maison Citoyenne de la Commune de Mamer, la Commission de l’inclusion sociale et la Commission de l’égalité des chances de la Commune de Mamer